samedi 12 mars 2016

La sortie de la semaine : Brooklyn de John Crowley

Ce mercredi 9 mars est sorti le très attendu Brooklyn, adapté du bestseller de l'Irlandais Colm Tóibín.

L'Histoire :

Années 1950. New York, terre d'exil et terre promise, s'étend à l'horizon. Alors qu'elle quitte l'Irlande pour travailler à Brooklyn, la jeune Eilis (interprétée par Saoirse Ronan)se perd dans cette ville anonyme. Mais bientôt, un drame la rappelle à son pays natal. Déchirée entre deux mondes, entre l'enfance et l'avenir, quels choix fera-t-elle pour imposer sa voie ?


Notre avis : 

Brooklyn a le mérite de décrire une période moins connue, à savoir l'immigration des années 50 aux États-Unis, juste avant la fermeture d'Ellis Island. En effet, celle du XIX° siècle était déjà dépeinte dans Gangs Of New York de Martin Scorsese, des années 20 dans The Immigrant de James Gray et des années 30 dans Il était une fois l'Amérique. De plus, l'immigration présentée dans Brooklyn est féminine et permet ainsi de mettre en lumière les codes et interdits des immigrées de l'époque. 


John Crowley décrit dans ce film, des thèmes tels que la rupture avec sa famille, le mal du pays, l'intégration, propres aux films sur l'immigration mais avec une certaine fraicheur. En partie grâce à la photographie particulièrement réussie de Yves Bélanger mais surtout à son actrice principale Saoirse Ronan, bouleversante qui fait oublier l'intrigue assez prévisible et le cliché du triangle amoureux. L'actrice irlandaise, découverte par Peter Jackson dans Lovely Bones crève l'écran de ses yeux persans et sa performance bluffante lui a notamment valu une nomination aux Oscars 2016. 



lundi 7 mars 2016

Oscars 2016 : Leonardo Dicaprio enfin récompensé

Leonardo Dicaprio Oscars 2015
Du rêve...
Leonardo Dicaprio Oscars 2016
... à la réalité


Après 6 nominations, la twittospère a pu relâcher la pression, Leonardo Dicaprio a enfin reçu l'Oscar du meilleur acteur dans un premier rôle pour sa performance dans le film d'Alejandro González Iñárritu, The Revenant.
Le suspens n'était pourtant plus au rendez-vous après avoir gagné successivement le SAG awards, le Goden Globes, le BAFTA, en toute logique l'Oscar devait suivre. Pourtant, cela n'a pas empêché les inquiets de s'accaparer twitter avec la tendance #OscarForLeo en top tweet 48 heures avant la cérémonie. 


Comme nous l'avons évoqué dans un autre article, cette cérémonie était sous le signe des messages politiques. Si Chris Rock a dénoncé le manque de diversité, Leonardo Dicaprio, ambassadeur de bonne volonté pour les Nations Unis à l'environnement a quant à lui dénoncé le réchauffement climatique. 





« Notre production nous a contraints à nous déplacer à l’extrême sud de notre planète juste pour pouvoir trouver de la neige. »« Le changement climatique est réel. C’est en train d’arriver en ce moment même. C’est la menace la plus urgente pesant sur notre espèce. Nous devons y travailler ensemble et arrêter de remettre ce problème à plus tard. » 

Chris Rock s'attaque avec humour à la polémique #OscarsSoWhite



Il ne s'était pas pronconcé jusqu'à présent sur la polémique concernant le manque de diversité aux Oscars, cela ne l'a pas empêché de dire ce qu'il pensait sur scène avec humour. Dans la nuit du dimanche au lundi 29 février 2016, le maître de cérémonie de la 88ème édition des oscars s'est lâché sur scène. 

"Me voila à la cérémonie des Oscars, également connue comme 'The White People's Choice Award'", a-t-il lancé dès son entrée sur la scène du Dolby Theater de Los Angeles. Avant d'enchaîner sur: "Vous réalisez que s'ils nominaient les maîtres de cérémonie, je n'aurais même pas eu ce boulot."
Dans la suite de son monologue de 10 minutes, drôle et engagé, Chris Rock s'est à la fois moqué des mécontents ayant appelé au boycott :"Pourquoi est-ce toujours les chômeurs qui demandent de démissionner?" mais aussi des membres de l'Académie des Oscars qui ne représentent en aucun cas la population américaine.

Avant de conclure sous les applaudissements :"Nous voulons juste des opportunités".