La relève est assurée :
Le 26 février dernier avait lieu la soirée tant attendue des Césars, qui à l'image de l'Oscar attribué à Leonardo Dicaprio, devait voir Vincent Lindon recevoir le César du meilleur acteur (moment le plus attendu de la cérémonie). Pourtant côté émotion Vincent Lindon s'est presque fait voler la vedette par la remise des césars des meilleurs espoirs féminins et masculins.
Ainsi, le film Fatima de Philippe Faucon, œuvre très encrée dans notre histoire actuelle, reçoit le césar du meilleur film. Mais ce ne fut pas sa seule récompense de la soirée. En effet, la jeune actrice de 26 ans Zita Hanrot, qui joue le rôle de Nesrine, une étudiante en médecine, fille d'une immigrée maghrébine maîtrisant mal le français, qui lutte contre le déterminisme social, s'est vue remettre le prix du meilleur espoir féminin, que les spécialistes voyaient tous être attribué à Camille Cotin.
La jeune femme est ainsi montée sur scène très émue, ne parvenant pas à croire à sa victoire. Un discours certes très classique, mais chargé en émotion. L'actrice n'en était pas à sa première apparition au cinéma, elle qui a déjà joué entre autres dans le film Une nouvelle amie de François Ozon en 2013.
L'autre beau moment d'émotion est venu avec la remise du césar du meilleur espoir masculin. C'est avec surprise, mais dans une catégorie ou aucun concurrent n'avait été désigné comme favori que Rod Paradot, pour son rôle titre dans le film La Tête haute d'Emmanuelle Bercot, a obtenu le césar, délivrant ainsi le discours de remerciement peut-être le plus émouvant de toute la cérémonie.
Le jeune garçon de 19ans qui a intégré le film par casting sauvage alors qu'il suivait une formation en CAP menuiserie, est monté sur scène, la démarche chancelante et c'est la voix tremblante qu'il a commencé par s'inquiéter du temps de parole qui lui était attribué. De façon très sincère il a remercié l'Académie des césars, Emmanuelle Bercot, les producteurs, l'équipe de casting, allant même jusqu'à remercier sa CPE (et sa mère bien sur). Lui même le dit : "trop d'émotion", une émotion qui a amené beaucoup de fraicheur dans un discours spontané et peu formaté à la fois drôle et très attendrissant.
Même Florence Forestie maître d'oeuvre, tout en humour, de cette cérémonie a semblé avoir du mal à reprendre la main après le discours du jeune acteur.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire